La "France appelle à mettre immédiatement un terme à la répression en Birmanie, à libérer les personnes détenues et à respecter le choix démocratique du peuple birman" dans les urnes, a affirmé mercredi le président français Emmanuel Macron dans un tweet. "Nous sommes à vos côtés", a-t-il écrit, ajoutant sa voix au concert de protestations internationales alors qu'au moins 38 manifestants pour la démocratie ont été tués, et plusieurs blessés, mercredi en Birmanie par les forces de sécurité qui continuent à tirer à balles réelles.
La France appelle à mettre immédiatement un terme à la répression en Birmanie, à libérer les personnes détenues et à respecter le choix démocratique du peuple birman exprimé lors des dernières élections. Nous sommes à vos côtés.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 3, 2021
L'émissaire onusienne pour la Birmanie, la Suissesse Christine Schraner Burgener, a de son côté appelé les membres de l'ONU à prendre des sanctions "fortes". "J'ai eu une discussion avec l'armée et l'ai avertie que les Etats membres et le Conseil de sécurité pourraient prendre des mesures importantes, fortes", a-t-elle dit lors d'une visioconférence de presse.
La junte intensifie sa riposte
La junte semble plus déterminée que jamais à éteindre le vent de fronde qui souffle sur ce pays depuis le coup d'Etat du 1er février contre le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi. Toujours tenue au secret, est elle visée par quatre chefs d'accusation, notamment "incitation aux troubles publics".
Malgré la peur des représailles, les protestataires continuent à descendre dans les rues pour demander le départ des généraux putschistes et la libération des centaines de détenus emprisonnés ces dernières semaines. Coupures d'internet, renforcement de l'arsenal législatif, vagues d'interpellations, recours aux armes létales : face à la mobilisation pro-démocratie, la junte n'a cessé d'intensifier sa riposte. La journée de dimanche avait déjà été particulièrement meurtrière avec au moins 18 manifestants tués, d'après l'ONU.