Le président brésilien Jair Bolsonaro a autorisé vendredi la mobilisation de l'armée en Amazonie pour lutter contre les incendies, mais a estimé que ces feux ne pouvaient "servir de prétexte" à des sanctions internationales.
Des actions "préventives et répressives"
Par décret, le président d'extrême droite a autorisé à partir de samedi et pour une durée d'un mois les gouverneurs des Etats concernés à recourir à l'armée pour "l'identification et la lutte contre les foyers d'incendies", ainsi que pour "des actions préventives et répressives contre les délits environnementaux". Dans la foulée, Donald Trump a proposé au président brésilien l'aide des Etats-Unis. "Je viens de parler au président Jair Bolsonaro. Je lui ai dit que si les Etats-Unis pouvaient aider concernant les incendies en Amazonie, nous étions prêts à le faire!", a tweeté le président américain.
Just spoke with President @JairBolsonaro of Brazil. Our future Trade prospects are very exciting and our relationship is strong, perhaps stronger than ever before. I told him if the United States can help with the Amazon Rainforest fires, we stand ready to assist!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 23, 2019
De l'autre côté de l'Atlantique, à la veille du G7 de Biarritz, dans le sud-ouest de la France, la plus vaste forêt tropicale de la planète est devenue "une priorité". Le président Emmanuel Macron a accusé Jair Bolsonaro d'avoir "menti" sur ses engagements climatiques et a décidé de s'opposer à l'accord de libre-échange UE-Mercosur. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé que les incendies constituaient une "crise internationale", avant le sommet de samedi et dimanche dont devraient sortir des "initiatives concrètes".
"Le feu de notre souveraineté"
"Les incendies de forêt existent dans le monde entier et cela ne peut pas servir de prétexte à d'éventuelles sanctions internationales", a répliqué le chef de l'Etat brésilien dans une brève allocution télévisée, en réaction aux pressions internationales croissantes pour sauver l'Amazonie, dont 60% se trouvent en territoire brésilien.
Il a également accusé sur Twitter son homologue français de vouloir "fomenter la haine contre le Brésil par simple vanité". Peu avant, il tweetait: "Le feu le plus ardent est celui de notre souveraineté sur l'Amazonie".