Le pouvoir brésilien est dans la tourmente. Quasiment toute la classe politique est menacée par un scandale de corruption dans l'affaire Petrobras. Au premier rang de laquelle Dilma Rousseff, actuelle présidente du pays, et Lula, son prédécesseur. En plein scandale, la première a fait du second son chef de cabinet, ce qui permet à Lula d'échapper à la Justice.
"Le pouvoir corrompt". Pour Daniel Cohn-Bendit, qui a connu le président Lula dans les années 1980, alors que celui-ci n'était encore qu'un militant d'extrême-gauche, ce scandale est la preuve que "le pouvoir corrompt". "C'est une maladie à laquelle on n'a pas encore trouvé de remède", a t-il estimé jeudi sur Europe 1. Le Parti des travailleurs, classé à gauche, auquel appartiennent Lula et Dilma Rousseff, "a donné beaucoup aux plus démunis et s'est finalement servi pour ne plus être démuni", a regretté l'ancien eurodéputé écologiste.
"Personne n'est à l'abri". Si Daniel Cohn-Bendit considère toujours que Lula est "un type formidable", doté d'une "conscience sociale" et d'une extraordinaire "capacité à mobiliser", l'ancien président brésilien a été, selon lui, "gangrené" par le pouvoir. "Comme président, il s'est retrouvé dans un autre monde. Personne n'est à l'abri", conclut-il.