Après trois ans de déchirement, le jour J du Brexit est arrivé. Vendredi, à minuit heure française, le Royaume-Uni deviendra le premier pays à quitter l'Union européenne. Un départ qui débouche une deuxième phase de transition, pendant laquelle Londres et Bruxelles vont devoir s'accorder sur la nature de leurs liens futures.
Jusqu'à présent, la Grande-Bretagne et l'Union européenne ont négocié leur divorce, les trois dernières années ayant servi à liquider leurs 47 années de vie commune, mais aussi à garantir les droits des gens qui habitaient au Royaume-Uni, à régler les diverses factures.
La période de transition doit durer jusqu'en décembre
Reste désormais à définir l'avenir de la relation entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. Concrètement, rien ne change pour le moment au niveau des droits et des devoirs de ce dernier. Les droits des citoyens qui habitent sur place sont maintenus, tandis que rien ne change pour les entreprises. La seule chose qui va évoluer à minuit est la disparition des Britanniques des institutions européennes, notamment le Parlement de Strasbourg.
Cette période de transition doit durer jusqu'à la fin du mois de décembre, mais peut être prolongée de deux ans, même si Boris Johnson a dit qu'il ne le souhaitait pas. Tout est à renégocier : les marchandises, les services financiers, les entreprises, la recherche, la sécurité, etc. Bien évidemment, tout ne sera pas réglé en onze mois. L'idée qui circule est donc d'essayer de négocier le minimum vital. Soit, du point de vue des Européens, un accord de libre-échange sur les marchandises pour qu'il n'y ait ni droit de douanes, ni quotas de marchandises. L'autre priorité de l'UE est de garantir à ses pêcheurs l'accès aux eaux britanniques.