Boris Johnson veut déclencher des élections anticipées au Royaume-Uni. 1:30
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Pierre Herbulot, à Londres, édité par Thibaud Le Meneec
Les parlementaires britanniques ont adopté mardi une motion visant à obtenir un report du Brexit, prévu pour l'heure le 31 octobre. Le Premier ministre Boris Johnson cherche la parade.
ON DÉCRYPTE

C’était le premier vote de Boris Johnson en tant que Premier ministre et il s'est soldé par une défaite : après avoir perdu sa majorité au Parlement dans l’après-midi, et après un débat d’urgence sur le Brexit dans la soirée, les députés se sont mis d’accord pour voter une loi pour repousser de trois mois la date du Brexit, et éviter ainsi une sortie sans accord.

Les termes exacts de loi discutés mercredi

En ordonnant la fermeture pour cinq semaines du Parlement, vendredi, Boris Johnson a imposé une course contre-la-montre à ses adversaires politiques, course dont ils ont pris la tête, mardi soir. En récupérant le contrôle de l'agenda parlementaire, les députés d'opposition et les frondeurs se sont offert le droit d'écrire une loi en urgence pour repousser le Brexit.

Il reste à se mettre d'accord mercredi sur les termes exacts du texte. Selon les derniers bruits de couloir dans le palais de Westminster, ce serait une sortie de l'Union européenne au plus tard le 31 janvier et surtout l'impossibilité d'un Brexit sans accord. Une fois ratifié par la Chambre des communes, normalement dans la journée de mercredi, le texte doit passer devant la Chambre des Lords, l'équivalent du Sénat. 

Un piège ou une occasion en or pour l'opposition ?

Au milieu de ce marathon législatif couru à toute vitesse, il y a aussi cette motion déposée par Boris Johnson pour déclencher des élections anticipées : il a besoin du vote de deux tiers des parlementaires. Dans l'opposition, certains y voient l'opportunité de renverser définitivement la vapeur, d'autres un piège à éviter à tout prix.