Le négociateur en chef du Brexit pour l'UE, Michel Barnier, a estimé mardi qu'il n'était "pas possible" d'envisager une période de transition sans date limite après le divorce avec le Royaume-Uni, programmé fin mars 2019, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
"Nous avons proposé logiquement qu'elle se termine le 31 décembre 2020, le Royaume-Uni souhaite, nous semble-t-il, garder ouverte cette durée, ce qui n'est pas possible", a déclaré Michel Barnier à l'issue d'une réunion avec des ministres des États membres de l'UE.
Trois sujets clés du divorce.Michel Barnier a fait un point mardi avec les 27, au nom desquels il négocie avec Londres, sur l'état de ces discussions et sur un texte qu'il doit publier mercredi, première ébauche juridique de "l'accord de retrait" du Royaume-Uni. Ce texte contiendra notamment le contenu de l'accord trouvé en décembre entre les deux parties sur trois sujets clés du divorce: le sort des citoyens expatriés, le règlement financier du divorce et l'avenir de la frontière irlandaise.
Éviter les conséquences d'une rupture trop brutale. Il doit aussi organiser la période de transition post-Brexit souhaitée par Londres pour éviter les conséquences d'une rupture trop brutale, en attendant que soient conclus des accords commerciaux entre l'UE et le Royaume-Uni. "Il est clair que la période de transition doit être courte, nous avons proposé 21 mois pour nous caler" sur le budget pluriannuel de l'UE, en vigueur jusqu'à fin 2020, a rappelé le négociateur européen. "Nous entendons (côté britannique, ndlr) des propos disant qu'on pouvait ne pas mettre de terme" précis à cette période, la laissant ouverte dans les accords à venir, a-t-il ajouté avant de rejeter cette possibilité.