La Commission européenne a dévoilé mercredi ses propositions pour répartir Etat par Etat l'effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l'UE d'ici 2030, de 0 à 40% en fonction notamment de leur PIB. Elles seront débattues par les 28 et le Parlement européen selon la procédure législative habituelle.
D'ici 2030. Ces réductions, par rapport aux niveaux enregistrés en 2005, doivent contribuer à tenir l'engagement de l'Union européenne au sein de l'accord de Paris sur le climat conclu en décembre de baisser globalement ses émissions de 40%. Elles concernent la période de 2021 à 2030 ainsi que les secteurs non couverts par le marché européen du carbone, soit la construction, l'agriculture, la gestion des déchets et les transports, qui représentaient en 2014 60% du total des émissions européennes.
Aux pays les plus riches les plus gros efforts. L'effort le plus conséquent est demandé aux états les plus riches de l'Union. Ainsi, il est demandé à l'Allemagne, première économie européenne et plus gros émetteur de gaz à effet de serre, de réduire la voilure de 38%, de 37% au Royaume-Uni et à la France de 37% chacun. La Belgique, le Danemark, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Autriche, la Finlande et la Suède devront aussi fournir des efforts entre 35% et 40% de réduction.
À l'inverse, l'effort imposé aux économies les moins riches de l'Union est moindre : ainsi la Bulgarie devra maintenir un niveau égal à celui de 2005. La Croatie, la Lettonie, la Lithuanie, la Hongrie, la Pologne et la Roumanie sont appelés à réduire leurs émissions de 2% à 9%.