Le ministre burundais de l'Environnement a été tué par balles par un agresseur inconnu, tôt dimanche matin dans la capitale Bujumbura, a annoncé la police locale. Ce meurtre est le premier visant un ministre depuis que le Burundi a plongé dans une grave crise politique avec la volonté du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat en 2015, et intervient après plusieurs mois de calme relatif.
Une femme arrêtée. Emmanuel Niyonkuru, 54 ans, ministre de l'Eau, de l'Environnement et de la Planification, a été "tué par un homme armé d'une arme à feu, alors qu'il se rendait à son domicile à Rohero, vers 00h45", selon un tweet du porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye. Le porte-parole de la police a ajouté qu'une femme avait été arrêtée après cet "assassinat", mais sans préciser d'autres circonstances.
#Burundi Criminalité: Assassinat du Ministre de l'Eau et Environnement : Une femme qui était avec lui arrêtée pour enquête
— NKURIKIYE Pierre (@PierreNkurikiye) 1 janvier 2017
"Ce crime ne restera pas impuni". Sur Twitter, le président Nkurunziza a présenté ses condoléances "à la famille de la victime et à tous les Burundais", affirmant que ce crime ne resterait pas impuni.
Le ministre Emmanuel Niyonkuru a été assassiné cette nuit. Condoléances à la famille et à tous les burundais. Ce crime ne restera pas impuni
— Pierre Nkurunziza (@pnkurunziza) 1 janvier 2017
Ce meurtre intervient deux jours après que le président Nkurunziza a indiqué qu'il n'excluait pas de se présenter à un quatrième mandat "si le peuple le demande". Au moins 500 personnes ont été tuées et 300.000 ont choisi l'exil depuis le début de la crise politique au Burundi en avril 2015.