Un jardinier-paysagiste, présenté lundi par la police comme "un tueur en série", est accusé à Toronto d'avoir perpétré le meurtre d'au moins cinq homosexuels ces dernières années. L'homme, âgé de 66 ans, avait été arrêté mi-janvier dans l'enquête sur la disparition en avril et en juin derniers de deux hommes dans le quartier homosexuel de Toronto.
Formellement mis examen il y a quelques jours, la police a lundi révélé que les restes de trois autres cadavres masculins avaient été découverts au cours de la fouille du jardin d'une résidence dont il se servait pour entreposer du matériel. "Il est soupçonné par les enquêteurs d'avoir commis les cinq meurtres" et a été déféré à la justice, a indiqué Hank Idsinga, le responsable de l'enquête lors d'une conférence de presse. "C'est un tueur en série, un tueur en série présumé qui a pris des dispositions pour masquer ses traces", a-t-il expliqué en indiquant s'attendre à découvrir d'autres victimes.
Des hommes originaires du Moyen-Orient. À l'exception de l'une des cinq victimes, toutes avaient été portées disparues par leurs proches et l'enquête a été élargie à toutes les disparitions depuis 2010 dans la communauté homosexuelle de l'agglomération de la plus grande ville canadienne. La plupart des homosexuels tués étaient originaires du Moyen-Orient, dans la quarantaine ou la cinquantaine, et au moins l'un d'entre eux avait eu une relation avec lui.
Divers endroits de Toronto visés par les enquêteurs. Par son métier, le meurtrier a eu accès à beaucoup d'espaces verts où des corps pourraient avoir été enterrés. Les enquêteurs ont ciblé environ 30 jardins ou propriétés, dans divers endroits de Toronto, pour procéder à des fouilles et où "des personnes pourraient être ensevelies", a indiqué Hank Idsinga. "Nous croyons qu'il y a plus (de victimes) mais je n'ai aucune idée combien il y en aura", a ajouté l'enquêteur. "Nous devons découvrir ces victimes et les identifier" pour apporter des réponses aux familles des disparus, a-il dit en comptant pour cela sur les analyses ADN.