En Inde du Nord, les températures ont battu des records, avec presque 50 degrés à Delhi et dans le Rajasthan, pendant plusieurs semaines. Le phénomène n'est pas nouveau. Mais, comme partout, il tend à s'accélérer. Et dans cette région du globe, on se demande si certaines zones seront encore vivables d'ici 20 ans, malgré des fonds débloqués pour les sécheresses et les terribles inondations qui s'en suivent.
Des réserves d'eau qui diminuent
Le gouvernement semble relativement désemparé dans ce pays qui est en première ligne face aux changements climatiques. C'est surtout au niveau local et citoyen que l'adaptation aux changements climatiques s'organise, comme l'explique cet homme chargé des arrêts du groupe environnemental de la ville de Bangalore. Cette ville du sud, surnommée le jardin de l'Inde, voit ses réserves d'eau diminuer et ses températures augmenter rapidement.
Des investissements multipliés par quatre pour lutter contre le réchauffement climatique
"Au nom du développement, la construction du métro ou l'élargissement des routes, beaucoup d'arbres sont coupés. Or, il est prouvé que les forêts urbaines font baisser les températures de trois ou quatre degrés. De plus, la bétonisation des sols empêche les nappes phréatiques de se régénérer durant la saison des pluies", souligne-t-il au micro d'Europe 1.
Selon le rapport du Groupe d'initiation sur le climat indien, les investissements dans le pays devraient être multipliés par quatre pour faire face aux changements climatiques. Un impératif difficile à entendre dans un pays en plein développement et en reconstruction.