L'ex-PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn a jugé vendredi que restreindre ses contacts avec son épouse, comme l'a décidé un tribunal de Tokyo, était "cruel et inutile", dans un communiqué en anglais diffusé par ses avocats. "Restreindre les communications et le contact entre ma femme et moi est cruel et inutile", a déclaré Carlos Ghosn, qui vient d'être libéré sous caution.
Carlos Ghosn est sorti de prison dans la soirée de jeudi à Tokyo, mais dans des conditions strictes : "assignation à résidence, interdiction de quitter le Japon et autres conditions visant à empêcher destruction de preuves et fuite", a précisé le tribunal. Surtout, il n'a le droit de voir son épouse que "si le tribunal approuve une requête" en ce sens, a expliqué son avocat, Me Junichiro Hironaka, à la presse. Au cours de sa précédente remise en liberté, Carlos Ghosn avait pu retrouver sa famille dans un appartement de location à Tokyo.
Carole Ghosn suspectée d'avoir contacté des acteurs du dossier
Carole Ghosn, dans le viseur des procureurs pour son rôle supposé dans un des volets de l'affaire, est en outre soupçonnée par le parquet d'avoir contacté des protagonistes du dossier.
Elle se mobilise par ailleurs depuis des semaines pour dénoncer le traitement dont fait l'objet son mari, qui clame son innocence. Sa campagne est soutenue par plusieurs avocats étrangers comme japonais et des organismes internationaux, qui estiment que le système judiciaire nippon ne respecte pas les droits de la défense, dénonçant des interrogatoires répétés, sans avocat, pendant la garde à vue.