200.000 personnes participaient mardi soir à une manifestation à Barcelone pour dénoncer l'incarcération la veille de deux figures de l'indépendantisme en Catalogne, selon les chiffres de la police municipale. "Independenzia", scandait la foule après avoir réclamé la libération de Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, les dirigeants de l'Assemblée nationale catalane (ANC) et d'Omnium Cultural, les deux principales associations séparatistes, inculpés pour sédition.
Bougies et minute de silence. En début de soirée, des milliers de personnes s'étaient massées sur l'une des plus grandes intersections de la ville, armées de bougies, et criant "Libertad, Libertad, Libertad". La foule a observé un silence si profond que même la sonnerie d'un téléphone portable s'est faite entendre. Face aux manifestants armés de bougies ou de pancartes réclamant la libération des "prisonniers politiques", un manifeste a été lu, assurant qu'en ordonnant ces arrestations "l'État espagnol a franchi une ligne rouge", et "commis une grave erreur".
No ens aturarem!!! #helpcatalunya#Barcelona#LlibertadJordis#Catalunya#Cataloniapic.twitter.com/El66oTNZKVhttps://t.co/o7RWYHgUsq
— Marc Ruiz Sans (@cram_1980) 17 octobre 2017
À midi, des milliers d'employés avaient déjà quitté sous un ciel bleu leur poste de travail pour se masser en silence dans la rue, quelques minutes, le temps de réclamer "la libération des prisonniers politiques". Le président séparatiste catalan Carles Puigdemont et la maire de Barcelone Ada Colau ont fait de même
Deux figures indépendantistes incarcérées. Les deux responsables indépendantistes incarcérés lundi appartiennent au noyau dur des responsables indépendantistes qui, aux côtés de Carles Puigdemont, ont planifié le référendum. La justice a estimé qu'ils risquaient de "détruire des preuves" et "récidiver", expliquant qu'ils appartenaient à un "groupe organisé" dont le but est de rechercher "en dehors de la légalité" l'indépendance de la Catalogne. Ils sont soupçonnés d'avoir poussé des centaines de personnes le 20 septembre à Barcelone à bloquer la sortie d'un bâtiment où des gardes civils menaient des perquisitions, en lien avec l'organisation du référendum.
2 leaders indép. en détention provisoire : une "humiliation" pour les catalans qui dénoncent des "prisonniers politiques" 08h @Europe1
— Henry de Laguérie (@henrydelaguerie) 17 octobre 2017