Dans tous les centres de Munich qui accueillent des milliers de réfugiés, on peut lire les pancartes ‘Qui veut venir en France ?’. Un message exclusivement destiné aux Syriens et Irakiens pour accorder l’asile français en urgence à 1.000 personnes. Mais étonnamment, l’Office français de protection des réfugiés (OFPRA) ne croule pas sous les demandes.
La lenteur administrative souvent invoquée. Selon de nombreux Syriens que nous avons interrogés, la réputation de lenteur administrative française serait souvent avancée comme principal argument pour rester en Allemagne. "Six mois pour avoir des papiers, ça fait trop long à attendre pour rapatrier ma femme restée à Alep", nous explique Nassim. Il se dirige donc vers Hambourg où il sera en règle en trois semaines à peine.
Une procédure accélérée mise en place pour réduire le temps d’attente. La France promet aussi d’aller plus vite. Pour accélérer les démarches, elle a mis une place une procédure accélérée (un mois pour obtenir des papiers, ndlr). Ce type de procédure a fini de convaincre Bachir. "Ce n’était pas mon projet de départ d’aller en France", raconte cet infirmier syrien. "Mais ici en Allemagne, il y a tellement, tellement de réfugiés que j’avais peur que ce soit difficile d’avoir du travail et de faire venir ma famille. Et puis dans le centre, j’ai entendu l’annonce pour venir en France. Ils m’ont dit qu’en un mois, j’aurai des papiers en règle. C’est super", s’enthousiasme-t-il.