Cessez-le-feu à Gaza : Macron veut chercher un «accord» à l'ONU après le veto russe et chinois

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À l'issue d'un sommet européen, Emmanuel Macron a exprimé sa volonté de trouver "un accord" au Conseil de sécurité de l'ONU sur la base d'un texte français sur la "nécessité" d'un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza. Une volonté qui intervient après les vetos de la Russie et de la Chine à une résolution américaine. 

Emmanuel Macron a exprimé vendredi sa volonté de trouver "un accord" au Conseil de sécurité de l'ONU sur la base d'un texte français, après le veto de la Russie et la Chine à une résolution américaine soulignant la "nécessité" d'un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza.

La réticence américaine est "maintenant levée"

"Nous avons un projet de résolution que nous redéposons et que nous travaillons avec plusieurs partenaires", a déclaré le chef de l'État français à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles. "Je pense que ce projet, s'il est, comme nous avons commencé à le faire, travaillé avec plusieurs partenaires régionaux, en particulier du monde arabe, peut lever les vetos qui se sont exprimés sur la proposition américaine", a poursuivi Emmanuel Macron, citant comme partenaires la Jordanie et les Émirats arabes unis.

 

Il a estimé que le travail diplomatique mené avec ces pays pouvait aider à "convaincre la Chine et la Russie de ne pas mettre un veto". Il s'est réjoui que les États-Unis aient "changé de position" et marquent "leur volonté de défendre maintenant très clairement un cessez-le-feu". "Il y a eu pendant longtemps une réticence américaine. Elle est maintenant levée, il y a un alignement sur une bonne base de notre texte grâce à ce qui s'est passé ces dernières heures. C'est une bonne chose", s'est-il félicité.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, les Américains s'étaient systématiquement opposés à l'utilisation du terme "cessez-le-feu" dans les résolutions de l'ONU, bloquant trois textes en ce sens. Mais ils avaient finalement décidé de mettre aux voix ce vendredi un texte qui notait "la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l'aide humanitaire essentielle (...), et dans cette optique, soutient sans équivoque les efforts diplomatiques internationaux pour parvenir à un tel cessez-le-feu en lien avec la libération des otages encore détenus".

La Russie et la Chine ont mis leur veto vendredi, l'ambassadeur russe dénonçant un texte "hypocrite" qui n'appelle pas directement à faire taire les armes.