Peu après minuit, jeudi, les alertes à la roquette ont repris dans le sud d'Israël mais aussi dans la métropole de Tel-Aviv et jusque dans le nord. Les nouvelles frappes ont fait passer à environ 1.500 le nombre de roquettes tirées vers l'Etat hébreu depuis le début de la semaine. Pendant ce temps, l'aviation israélienne frappait des positions du Hamas dans la bande de Gaza et un homme, considéré arabe par ses agresseurs, était lynché par des militants d'extrême droite près de Tel Aviv. "C'est au gouvernement israélien d'avoir le courage de faire la paix avec les Palestiniens", affirme Salman El Herfi, chef de la mission Palestine en France, invité d'Europe 1 jeudi matin. "Chaque jour, dans chaque ville, des maisons sont démolies, des populations sont transférées. C'est un nettoyage ethnique que fait Benjamin Netanyahou", dénonce-t-il.
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Dans les affrontements des derniers jours, le dernier bilan fait état de 67 morts à Gaza, dont 17 enfants, et près de 400 blessés. "Les Palestiniens sont un peuple sous occupation, écrasé chaque jour, victime d'un régime d'apartheid. C'est le moment de lui rendre justice", appuie Salman El Herfi.
"Nous avons tendu la main à Israël"
Mais les tensions actuelles entre le Hamas et l'Etat hébreu ne montrent encore aucun signe d'apaisement et font craindre à l'émissaire l'ONU pour le Proche-Orient une "guerre à grande échelle". "Nous avons tendu la main à Israël. Nous avons fait des sacrifices, Israël n'a rien fait. Israël veut annexer des territoires", affirme Salman El Herfi, qui ajoute : "Et on ne peut pas comparer le peuple palestinien - sous l'agression permanente d'Israël et son armée - avec Israël."
Dans la soirée de mercredi, un garçon de six ans avait été tué par un tir de roquette à Sdérot, ville israélienne jouxtant la bande de Gaza. Son décès porte à sept le nombre de personnes tuées en Israël. "Nous condamnons toute victime civile. Mais le problème n'est pas le Hamas. Le problème a commencé bien avant le Hamas. Le peuple palestinien subit les agressions d'Israël depuis plus de 70 ans", souligne le chef de la mission Palestine. Il conclut : "Vous pouvez changer tout; mais pas la géographie. On a fait des concessions énormes pour avoir la paix. Mais le gouvernement d'extrême droite israélien n'en a pas fait."