Ces dernières heures, Eden et Dhai restent les yeux rivés sur leurs téléphones et leurs écrans de télévisions. Habitant à Villeurbanne, ce couple d’une vingtaine d’années est rongé par l’inquiétude, car plusieurs membres de leurs familles résident près de la bande de Gaza. Shai n’arrive pas toujours à joindre sa sœur. "Des fois, ils doivent aller vite s'il y a des alertes. À un moment donné, on peut savoir qu'ils vont bien et à un autre moment, on n'a plus de nouvelles. C'est un peu la panique", confie-t-il, angoissé.
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La peur d'une escalade, même en France
Une panique nourrie par les images qu’ils voient passées sur les réseaux sociaux. C’est la gorge serrée qu’ils regardent les vidéos floutées montrant des otages, des civils israéliens, capturés par le Hamas. "Il y a des gens qui sont kidnappés, on ne sait même pas si ça peut être des membres de notre famille, des gens qu'on connaît, des proches à nous. C'est assez inquiétant", explique à son tour Eden.
Peur d’une escalade sur place, crainte aussi de voir ce conflit ravivé certaines tensions en France. Déjà, des tags sont apparus sur les murs à quelques rues de la synagogue qu’ils fréquentent ici à Villeurbanne. "Quand on sort de la synagogue, on enlève tout de suite la kippa. On a peur pour notre vie quoi ! On se sent plus trop en sécurité, mais bon, il faut continuer à vivre", concluent-ils. Comme ailleurs dans l’Hexagone, à Villeurbanne la police nationale et l’armée ont renforcé la surveillance de la dizaine de synagogues de la ville.