Terminal 2E, les rapatriés passent la porte, accueillis par leurs proches. Ce jeudi, le premier avion de rapatriement français d’Israël est arrivé à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Certains se sautent dans les bras, d’autres fondent en larmes. C’est enfin terminé pour ces Français, ils sont loin de la guerre. Julie est rentrée avec son mari et ses trois enfants, elle craignait trop pour leur sécurité. "C'était nécessaire. On n'arrive pas encore à y croire, le soulagement est réel. Hier soir, j'ai cherché des couteaux dans ma cuisine pour pouvoir me défendre si des gens rentraient chez moi", raconte-t-elle.
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Pas forcément rassurant d'être en France
Mais c’est le cœur lourd qu'ils sont rentrés en France, avec pour certains, un sentiment d’abandon envers ceux encore là-bas, comme Isaac, interrogé par Europe 1. "Je suis un peu partagé. J'aurais voulu rester pour être proche de ma famille. J'ai des amis qui sont aussi soldats. Donc on est rassuré mais on est inquiets pour ceux qui restent sur place", confie-t-il.
Pour Ham, malgré la joie d’avoir quitté la guerre en Israël, arriver en France n’est pas particulièrement rassurant, "Je suis écœuré par les centaines d'actes antisémites qui se sont produits il y a quelques jours. Je descends de l'avion, je sors mon téléphone et je vois des manifestations au cours desquelles on a crié 'mort aux juifs' ou 'Israël assassin' donc je ne suis pas du tout serein. Les jours qui vont arriver en France vont être compliqués pour la communauté juive", analyse le ressortissant français évacué. D'autres vols de rapatriement vers Paris sont en train d'être organisés, un dès ce vendredi soir, avec une arrivée prévue à 22 heures.