Le président chilien Sebastian Piñera a annoncé mardi un paquet de mesures sociales afin de mettre fin aux protestations qui secouent le pays sud-américain depuis cinq jours à la suite d'une augmentation du prix des transports publics.
Le chef de l'Etat a notamment mentionné l'augmentation de 20% du minimum retraite et le gel des tarifs de l'électricité, dans un discours qui marque un tournant radical par rapport à ses dernières déclarations, très fermes vis-à-vis des manifestants, alors que la crise a déjà fait 15 morts. M. Piñera a également reconnu "un manque de vision" et demandé "pardon" à ses compatriotes. Un changement de ton spectaculaire de la part de celui qui considérait dimanche le Chili "en guerre contre un ennemi puissant".
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Le ministre de l'Intérieur Andrés Chadwick avait peu avant levé le voile à l'issue d'une réunion à laquelle ont participé des partis d'opposition de centre gauche: "Le président a écouté avec beaucoup d'attention les différentes propositions et va prochainement s'adresser au pays pour proposer un programme social".