Les conséquences sont déjà bien visibles en Chine. Au-delà de la chaleur assommante et du ronron des climatiseurs dans les grandes villes, les campagnes sont dévastées. Les semis de printemps dans les rizières du centre du pays sont déjà brûlés par le soleil et les prix des légumes ont encore flambé de plus de 20% sur un an.
Des températures exacerbées par le changement climatique
David Karoly est spécialiste des questions climatiques à l’Université de Sydney, et explique ce phénomène. "Ce qu’il se passe en particulier cette année c’est la nature extrême de cette vague de chaleur en Chine et ces températures très élevées sont exacerbées par le changement climatique. Le changement climatique augmente le risque d’avoir des températures extrêmes rendant ces vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses."
Tous les pays de la région sont également frappés par une canicule exceptionnelle cette année. Mais selon les experts de l’ONU, la Chine est 30 fois plus exposée que les autres au changement climatique. La faute à son urbanisation galopante, et à sa boulimie d’énergie. Le charbon notamment, très polluant et émetteur de CO2.