Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ont accusé un groupe de pirates informatiques parrainé par la Chine d'avoir infiltré des infrastructures critiques américaines. Des allégations fermement démenties par Pékin qui dénonce une campagne de désinformation. Pourtant des hackers proches de l’armée chinoise sont bien régulièrement à la manœuvre et même la France n’est pas épargnée par leurs attaques.
"Ils font ça depuis plus de 10 ans avec beaucoup de succès"
Ils s’appellent Stone Panda, Double Dragon ou pour ce qui est de ces dernières attaques informatiques Volt Typhoon. Ces bataillons de hackers travaillent dans l’ombre mais leurs liens avec l’armée chinoise sont pointés du doigt par les services secrets occidentaux notamment les renseignements militaires français qui ont publié dès 2021 un rapport sur cette menace informatique chinoise. La Chine évidemment dément être à l’origine de cette opération visant des infrastructures critiques américaines dont la base militaire de Guam. Mais les experts en cybersécurité notent des similitudes entre les techniques utilisées par le groupe et celles associées aux opérations de cyber-espionnage de l'armée chinoise.
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"La Chine lance des attaques informatiques non seulement sur les agences gouvernementales américaines pour les espionner mais aussi les entreprises américaines pour leur voler des secrets commerciaux. Ils font ça depuis plus de 10 ans avec beaucoup de succès", informe un expert informatique d'une société américaine à Pékin. Le centre nerveux de cette bataille menée par la Chine est la base 311. Dissimulée derrière l'adresse d'une simple piscine dans la ville de Fuzhou en face de Taiwan, elle a été créée en 2005 pour centraliser ces opérations de guerre informatique.