Cinq morts, dont trois membres du Hezbollah dans une frappe israélienne à la frontière syro-libanaise

Liban
Cinq personnes ont été tuées lundi avant minuit, dont trois Syriens travaillant avec le Hezbollah. © Rabih DAHER / AFP
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avec AFP // Crédits photo : Rabih DAHER / AFP
Une ONG et des sources militaires ont indiqué que cinq personnes ont été tuées lundi avant minuit, dont trois Syriens travaillant avec le Hezbollah, dans des frappes israéliennes visant un convoi de camions-citernes qui entrait au Liban depuis la Syrie voisine.

Cinq personnes ont été tuées lundi avant minuit, dont trois Syriens travaillant avec le Hezbollah, dans des frappes israéliennes visant un convoi de camions-citernes qui entrait au Liban depuis la Syrie voisine, ont indiqué une ONG et des sources militaires. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste Hamas le 7 octobre, le puissant Hezbollah libanais échange régulièrement des tirs avec l'armée israélienne, en soutien à son allié palestinien. La frappe visant des camions-citernes intervient dans un contexte d'intensification des violences entre le Hezbollah pro-iranien et Israël depuis quelques semaines.

 

"Dans la nuit, des avions de combat israéliens ont frappé un complexe militaire"

"Trois Syriens qui travaillent avec le Hezbollah et deux Libanais ont été tués dans une frappe israélienne visant un convoi de camions-citernes qui entrait au Liban, à la frontière avec la Syrie, sur la route située entre le Hermel et Qousseir", a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, Rami Abdel Rahmane. L'ONG, basée au Royaume-Uni, mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a ajouté que cinq autres personnes avaient été blessées et que deux personnes n'avaient pas encore été retrouvées.

"Dans la nuit, des avions de combat israéliens ont frappé un complexe militaire de l'unité 4400 du Hezbollah, responsable du renfort logistique (...) et de la contrebande d'armes vers et depuis le Liban", a indiqué dans un communiqué l'armée israélienne, disant avoir ciblé deux sites dans le secteur de Baalbek. L'armée israélienne a aussi revendiqué des frappes dans le sud du Liban, disant avoir mené ces opérations après qu'un de ses drones a été abattu lundi dans le ciel libanais. Quelques heures avant les frappes de lundi soir, le mouvement pro-iranien avait annoncé avoir abattu un nouveau drone israélien de type Hermès au-dessus du Liban, le cinquième de ce type depuis février.

Le Hezbollah, qui a un recours accru aux drones d'attaque pour contourner les radars israéliens, avait en outre revendiqué plusieurs attaques lundi, dont une à l'aide d'un "escadron de drones" contre une position israélienne sur le plateau du Golan occupé par Israël.

Contrer l'attaque

En parallèle, la défense antiaérienne syrienne a été activée pour contrer l'attaque, selon l'OSDH. "Au moins trois membres du Hezbollah ont été tués par neuf missiles israéliens visant des camions-citernes transportant du pétrole", a indiqué à l'AFP une source militaire. Elle a ajouté que ces frappes ont également visé un immeuble dans la région libanaise du Hermel, à quelque 140 km de la frontière israélienne, "près de la localité syrienne de Hawch el-Sayyed Ali, le détruisant complètement".

Le mouvement chiite est fortement déployé des deux côtés de la frontière orientale entre le Liban et la Syrie, notamment dans la région de Qousseir, où le Hezbollah avait révélé pour la première fois son engagement militaire au côté du régime syrien en 2013. Israël, de son côté, a intensifié ses frappes ciblées contre des combattants du parti chiite et vise le territoire libanais de plus en plus en profondeur, notamment la région de Baalbeck, bastion du Hezbollah dans l'est.

Plus de huit mois de violences ont fait au moins 462 morts au Liban, dont environ 90 civils et près de 300 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l'AFP. Plus de 24 combattants du Hezbollah sont morts dans des frappes israéliennes en Syrie depuis le 7 octobre.