Le Premier ministre indien s'est engagé jeudi à faire ratifier l'accord mondial sur le climat conclu en décembre à Paris, a affirmé la Maison Blanche, à l'issue d'une rencontre entre Narendra Modi et Barack Obama à Vientiane.
Engagement commun. Lors de cette réunion en marge du sommet de l'Asean au Laos, les deux dirigeants ont pris l'engagement commun "de rejoindre l'accord de Paris cette année", selon cette source. Les États-Unis et la Chine, les deux principaux pollueurs de la planète, avaient déjà annoncé, en marge du récent sommet à Hangzhou (est de la Chine), avoir ratifié l'accord pour lutter contre le réchauffement de la planète.
7% des émissions de gaz à effet de serre. L'Inde a été l'un des pays les plus réticents à l'adoption de l'accord, craignant que les efforts financiers induits par ces objectifs ne ralentissent ceux menés pour sortir des millions de personnes de la pauvreté. Ce pays de plus de 1,2 milliard d'habitants, compte parmi les cinq premiers émetteurs mondiaux de CO2 (Chine, Etats-Unis, Union européenne, Inde et Russie). Si la Chine et les États-Unis sont responsables au total d'environ 40% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, l'Inde en représente 7%.
Vers une entrée en vigueur avant la fin de l'année ? En décembre, lors de la conférence de Paris sur le climat, 195 pays se sont engagés à limiter le réchauffement en deçà de deux degrés par rapport à la période préindustrielle. L'accord entrera en vigueur lorsque 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales l'auront ratifié. Un groupe d'une centaine d'institutions et entreprises contrôlant 13.000 milliards de dollars d'investissements, puis trois des plus grands assureurs mondiaux, ont enjoint les pays du G20 de ratifier l'accord de Paris d'ici à fin 2016. L'entrée en vigueur est un signal important mais le vrai test de l'accord sera la ré-orientation des investissements dans l'énergie verte et des politiques de transports et agricoles, selon les experts.