"Le Brésil est de retour!": Le président élu du géant latino-américain, Lula, a proposé mercredi d'organiser la conférence mondiale pour le climat en 2025 "en Amazonie", poumon vert indispensable à l'équilibre du climat et de la biodiversité mondiale. Une annonce qui vient revigorer une COP27 à Charm el-Cheikh, engluée dans les désaccords, tout comme la réaffirmation par le sommet du G20 à Bali d'objectifs climatiques ambitieux.
La COP 27, premier déplacement à l'étranger pour le président Lula
"Nous allons parler au secrétaire général de l'ONU et lui demander que la COP 30 se déroule en Amazonie", a déclaré Lula, qui prendra ses fonctions le 1er janvier et effectue à la COP 27 son premier déplacement à l'étranger depuis son élection fin octobre. "Le Brésil ne doit pas être isolé" sur la scène internationale, a-t-il souligné. "Le Brésil est de retour" et "sera une force positive pour relever les défis mondiaux", avait-il déjà tweeté mardi, à son arrivée en Egypte.
Sous le mandat de Jair Bolsonaro, le Brésil avait été de fait mis à l'écart, notamment à cause des politiques du président d'extrême droite favorisant l'agro-industrie et le secteur minier, avec une augmentation massive de la déforestation.
Lutte pour une "déforestation zéro"
Luiz Inacio Lula da Silva a au contraire promis de lutter pour une "déforestation zéro". Il doit prononcer un discours très attendu à Charm el-Cheikh mercredi en fin d'après-midi. Lula a rencontré mardi soir l'émissaire spécial américain pour le climat John Kerry, qui a promis que "nous travaillerons assidûment afin d'atteindre cet objectif (de préservation de l'Amazonie) ensemble". Il a également rencontré l'émissaire chinois pour le climat à la COP.
La Chine et les Etats-Unis sont dans cet ordre les deux premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. Les récentes tensions diplomatiques entre les deux pays faisaient craindre pour les négociations sur le climat. Mais les délégués à la COP 27, où les discussions sont marquées par des oppositions tranchées, notamment sur les questions financières, ont été rassurés par les conclusions du sommet du G20 à Bali.