L'enquête sur les violences commises le soir du Nouvel An à Cologne progresse. La police allemande a indiqué lundi avoir interpellé ce week-end un demandeur d'asile algérien soupçonné d'agression sexuelle la nuit du Nouvel An à Cologne.
Un téléphone mobile "dérobé lors d'une agression sexuelle". L'homme, âgé de 26 ans selon plusieurs médias, a été interpellé samedi dans un foyer de demandeurs d'asile à Kerpen, près de Cologne, en compagnie d'un autre homme, lui aussi de nationalité algérienne, selon un communiqué de la police locale.
Le principal suspect était en possession d'un téléphone mobile "dérobé lors d'une agression sexuelle commise en réunion" lors de la nuit du Nouvel An à Cologne, selon cette même source. Un autre téléphone mobile, issu d'un vol, a également été retrouvé dans leur logement, selon le communiqué, qui ajoute que les deux hommes ont été placés en détention provisoire. Vendredi, un demandeur d'asile algérien de 25 ans a également été interpellé à Aix-la-Chapelle (ouest) en possession d'un téléphone mobile volé lors des mêmes incidents, a ajouté la police. L'homme a été placé en détention provisoire.
Des perquisitions à Düsseldorf. Samedi, la police par ailleurs indiqué avoir effectué des perquisitions à Düsseldorf dans un quartier de la ville connu pour abriter une importante population immigrée, notamment du Maghreb. L'opération avait été organisée avant les événements de Cologne, avait expliqué son responsable, Frank Kubicki, mais "dans le même temps, on espère trouver des éléments qui pourraient aider dans l'enquête" sur les violences du Nouvel An, a-t-il précisé.
766 plaintes. Au total, les violences commises la nuit de la Saint-Sylvestre ont donné lieu à 766 plaintes, dont 497 pour des faits d'agressions sexuelles, selon le Parquet de Cologne. Ces agressions, qui ont profondément choqué l'Allemagne, ont été attribuées par la police à des jeunes hommes originaires du Maghreb et d'autres régions du monde arabe. Elles ont relancé le débat en Allemagne sur la politique d'accueil portée par la chancelière Angela Merkel, alors que le pays a vu affluer plus d'un million de demandeurs d'asile en 2015.
De plus en plus sous pression, la dirigeante a ainsi durci le ton en souhaitant que les demandeurs d'asile condamnés par la justice, même pour une peine avec sursis, perdent leur droit à rester en Allemagne.