La guérilla des Farc et le gouvernement colombien ont demandé mardi aux Nations unies de superviser le processus de désarmement de la rébellion et le cessez-le feu lorsqu'ils auront signé un accord de paix. "Nous avons décidé de demander au Conseil de sécurité de l'ONU la création d'une mission d'observateurs non armés pour une période de 12 mois" qui supervisera la fin du conflit aux côtés des parties, ont annoncé les représentants de la rébellion et du gouvernement.
Cette "mission politique", selon un communiqué commun, devra également comprendre des représentants de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes. Des pourparlers se déroulent depuis novembre 2012 à La Havane.
Trouver un accord dans les "plus brefs délais". Dimanche, des représentants du gouvernement colombien et de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) s'étaient engagés à mettre fin dans les "plus brefs délais" à plus d'un demi-siècle de conflit armé, lors d'une réunion avec le président cubain Raul Castro, hôte et garant des pourparlers colombiens depuis leur début.
Timoleon Jimenez, le chef des Farc dit "Timochenko", et le président colombien Juan Manuel Santos s'étaient rencontrés pour la première fois en septembre dernier à La Havane et étaient convenus de signer un accord de paix définitif avant le 23 mars prochain. Mais le 13 janvier, la guérilla marxiste a prévenu qu'il serait quasiment impossible de conclure un accord avec Bogota à cette date, du fait d'"obstacles importants".