La nuit de vendredi 8 à samedi 9 septembre restera à jamais gravée dans la mémoire des Marocains. C'est cette nuit-là qu'un puissant séisme de magnitude 6,8 a frappé le royaume, faisant plus de 2.000 morts selon un dernier bilan publié dimanche. Europe 1 a rencontré Théo, un Franco-Marocain présent sur place au moment du tremblement de terre, qui raconte avoir vécu "la pire nuit de (s)a vie". "Tout s'est mis à bouger. Je n'ai pas compris sur le coup, c'est comme s'il y avait 15 RER qui passaient sous mes pieds d'un coup", explique-t-il.
>> LIRE AUSSI - Séisme au Maroc : «C'est normal d'aider», à Toulouse, une association envoie des dons aux sinistrés
"J'en ai encore peur aujourd'hui"
Ce loueur de riad poursuit en affirmant qu'il a vu "des verres tomber, des gens courir. Ça criait 'tremblement de terre'", avant de se mettre lui aussi à courir dans la rue. "J'en ai encore peur aujourd'hui", confie-t-il auprès d'Europe 1, soulignant qu'une réplique avait eu lieu dimanche matin.
"Les dégâts sont catastrophiques", enchérit Théo. "Les jeunes ont besoin d'aide. Les enfants, personne n'est là pour les aider", souffle le Franco-Marocain, pour qui les moyens de secours ne sont pas au rendez-vous. "La distribution est catastrophique. On ne dort pas... Les gens continuent de vivre. Il y en a qui ont encore des maisons, mais par peur d'un deuxième séisme, ils ne veulent pas rentrer chez eux", témoigne Théo.