En réponse à des frappes israéliennes contre son consulat à Damas début avril, l'Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche une attaque sans précédent contre Israël. Selon l'armée israélienne, Téhéran a lancé "un essaim de 300 drones tueurs, des missiles balistiques et des missiles de croisière". Cette première attaque directe jamais menée par la République islamique contre le territoire israélien a été "déjouée", a annoncé le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari. Mais alors, comment les Israéliens vivent-ils après les attaques de la nuit dernière ?
Soulagement et anxiété
Les habitants sont aujourd'hui partagés entre soulagement et anxiété. Soulagement face à l'efficacité de la défense anti-aérienne israélienne. C'était ce dimanche le sujet de toutes les discussions. Malgré un très grand nombre de tirs, les drones et les missiles iraniens n'ont provoqué que des dégâts mineurs. Et anxiété en ce qui concerne les jours à venir. Les craintes d'une véritable guerre directe entre Israël et l'Iran ne sont pas écartées et la population israélienne s'y prépare.
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D'ailleurs, l'armée affirme rester en état d'alerte à Tel-Aviv. Benjamin Netanyahou a réuni à nouveau son cabinet de guerre ce dimanche après-midi. Il est question de l'éventuelle riposte israélienne contre Téhéran. Le Premier ministre israélien avait samedi soir promis des représailles. L'allié américain tente, lui, de faire pression pour l'en dissuader.
"Une attaque massive"
Mais en Israël, la nuit de samedi à dimanche était longue. Alon, 50 ans, est israélien et vit à Tel-Aviv. Il était minuit passé lorsqu'il a vu les drones et les missiles iraniens percer le ciel. "On a entendu du bruit dans le ciel, surtout dans la zone de Jérusalem et dans le sud d'Israël. C'était comme une guerre des étoiles. Une attaque massive. Le ciel brillait, nos roquettes frappaient les drones et les missiles avec le dôme de fer. Nos avions étaient là partout, c'est très différent d'une attaque de roquettes de Gaza", raconte-t-il au micro d'Europe 1.
Selon lui, les roquettes de Gaza sont plus proches. Ce qui explique qu'Israël et ses habitants ont eu le temps de se préparer dans la nuit de samedi à dimanche. "En tout, cela a duré un peu moins d'une heure. Aujourd'hui, on essaie de retrouver une situation normale. Mais c'est très dur d'être attaqué et de rester calme. Alors beaucoup de gens restent chez eux aujourd'hui", explique Alon.