Le président américain Donald Trump, accusé d'avoir dans un premier temps minimisé la gravité de l'épidémie de Covid-19, a déclaré vendredi l'état d'urgence aux Etats-Unis. D'ici quelques jours, on devrait voir un peu partout aux Etats-Unis des parkings de supermarché transformés en "drive-in" de dépistage du coronavirus : on vient se faire tester tout en restant dans sa voiture... Si le chef de l'Etat américain s’en défend, ses annonces visaient bien à rattraper le retard des Etats-Unis dans la lutte contre la pandémie.
Un premier kit de dépistage défectueux
Outre-Atlantique, il y a notamment un manque criant de tests de dépistage. "Aujourd'hui nous annonçons un nouveau partenariat avec le secteur privé pour augmenter et accélérer notre capacité à dépister le coronavirus. Nous voulons nous assurer que ceux qui ont besoin d’un test pourront l’avoir très rapidement", a déclaré le président des Etats-Unis lors d'une conférence de presse diffusée vendredi.
Ce n’est pas le cas aujourd'hui : de nombreux américains montrant des signes d’infection racontent la même impossibilité d’être testés. A l’origine de cette pénurie, il y a les erreurs de l’administration américaine, qui a refusé le test mis au point par l’OMS pour développer son propre kit de dépistage... qui s’est révélé défectueux. Les Etats les plus touchés n’avaient, eux, pas l’autorisation de mettre au point leur propre test.
C’est désormais possible et les labos privés sont mis à contribution pour combler le manque, mais cet enchaînement a retardé la détection de cas de coronavirus aux Etats-Unis : avec l’augmentation des tests, les chiffres devraient exploser. Pour se préparer, républicains et démocrates sont parvenus à s'entendre pour débloquer jusqu'à 50 milliards de dollars (environ 45 milliards d'euros).