Le candidat à l'élection présidentielle Eric Zemmour est en Arménie jusqu'à mardi, accompagné de l'ancien ministre Philippe de Villiers qui lui a apporté son soutien, afin de "soutenir une terre chrétienne", a-t-il déclaré samedi, avant leur départ pour Erevan. Un premier déplacement millimétré, comme l'a constaté Victor Chabert l'envoyé spécial d'Europe 1 sur place.
Eric Zemmour a en effet choisi de visiter des lieux très symboliques : le premier monastère chrétien, ou encore le mémorial du génocide arménien à Erevan. Il insiste sur la situation du pays, au cœur de ce qu’il pense être un conflit de civilisation et un affrontement entre Orient et Occident. "L'Arménie, une nation chrétienne qui entend le rester au milieu d'un océan islamique, nous donne vraiment un exemple magnifique de résistance", a-t-il déclaré.
Asseoir sa stature
Mais ce qui tranche avec ses précédents déplacements, c’est surtout sa posture. Un vrai travail d’image a été orchestré de la part d’Eric Zemmour et de son équipe. Le programme de son séjour multiplie les séquences solennelles et aucune place n’est laissée à un potentiel faux pas ou à une polémique. Aucune prise de parole n'est par ailleurs prévue dans les lieux de recueillement, comme si le candidat ne voulait pas répéter l’erreur de sa déclaration devant le bataclan le 13 novembre dernier, lors de la commémoration des attentats de 2015.
Pour son premier déplacement à l'étranger, le candidat Zemmour veut donc asseoir sa stature. Pour ça, il poursuit ce lundi matin ses rendez-vous avec la presse arménienne.