Le président du Congo Denis Sassou Nguesso a annoncé mardi son intention de convoquer "la présidentielle dans le courant du premier trimestre de l'année 2016", lors d'une adresse aux élus du parlement réunis en congrès.
Fixées en juillet dans un premier temps. Aux termes de la nouvelle Constitution, promulguée en novembre et permettant à Denis Sassou Nguesso de briguer un nouveau mandat, la présidentielle devait avoir lieu en juillet 2016. Le président a justifié sa volonté d'anticiper le scrutin par la nécessité de mettre en oeuvre "la nouvelle dynamique" institutionnelle. "Le conseil des ministres sera rapidement amené à convoquer le corps électoral plus tôt que prévu, afin que l'élection présidentielle se tienne dans le courant du premier trimestre de l'année 2016", a déclaré Denis Sassou Nguesso.
Les doutes de l'opposition. Honoré Sayi, député de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), premier parti de l'opposition, a qualifié l'annonce présidentielle de "chronique d'une actualité presque déjà annoncée". "Vu le temps imparti, est ce que nous aurons toute la latitude de mener la campagne et avec quels moyens ?" s'est-il interrogé, émettant des craintes sur "l'objectivité" et "la transparence" de cette présidentielle.
"Tricherie" lors de l'adoption de la nouvelle Constitution ? La nouvelle Constitution a été adoptée lors du référendum du 25 octobre, dont l'opposition a rejeté les résultats comme une "tricherie". Elle a fait sauter les deux verrous interdisant à Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat présidentiel en 2016 : la limite d'âge et celle du nombre des mandats. Âgé de 72 ans, Denis Sassou Nguesso cumule 31 ans à la tête du Congo, petit pays d'Afrique centrale de 4,4 millions d'habitants.