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Arthur de Laborde / Crédit photo : JOHN THYS/AFP , modifié à
L'Europe va-t-elle durcir sa politique migratoire ? Le Conseil européen se réunit à Bruxelles en présence d'Emmanuel Macron. Les 27 vont notamment se pencher sur les moyens d'accélérer et d'augmenter les expulsions de clandestins. Les victoires électorales des partis conservateurs en Europe imposent une nouvelle approche de la question migratoire. 

Les chiffres d'Eurostat parlent d'eux-mêmes. L'année dernière, sur le continent, seulement 19% des décisions d'expulsions de migrants ont fait l'objet d'un retour effectif. Pour s'attaquer au problème, de plus en plus d'États agissent de manières unilatérales. 

Ursula von der Leyen ouvre la voie à une révision de la directive de retour

À l'image de l'Allemagne qui a décidé de réinstaurer des contrôles à ses frontières, de l'Italie qui externalise en Albanie la gestion des demandes d'asile ou encore de la Pologne qui, elle, refuse désormais d'accepter les demandes d'asile sur son territoire. 

Dans ce contexte, la présidente de la Commission européenne vient de mettre des pistes qualifiées innovantes sur la table pour assurer des procédures d'expulsion plus efficaces. Ursula von der Leyen va même jusqu'à ouvrir la voie à une révision de la directive de retour. De quoi satisfaire le ministre de l'Intérieur français qui veut modifier ce texte, qui l'empêche notamment de réinstaurer un délit de séjour irrégulier. 

Reste à savoir si Bruno Retailleau sera soutenu par Emmanuel Macron. Pour le moment, le palais de l'Élysée ne dévoile pas son jeu, plaidant simplement pour qu'une discussion ordonnée sur l'ensemble des sujets migratoires ait lieu ce jeudi, à Bruxelles.