Aucune annonce solennelle n'a été faite devant les négociateurs des 195 pays présents au Bourget pour la Conférence sur le climat. Le texte "sera présenté samedi matin tôt pour une adoption à la mi-journée. Nous préférons nous donner le temps de consulter les délégations tout au long de la journée de vendredi", a annoncé la présidence française à la presse.
Le président de la Conférence de Paris sur le climat, Laurent Fabius, a annoncé vendredi qu'il présenterait samedi à 9h" aux représentants des 195 pays un nouveau projet d'accord dont il s'est dit "sûr" qu'il "serait approuvé". "Nous sommes presque au bout du chemin, je suis optimiste", a-t-il déclaré.
Colère et désarroi. La dernière nuit de négociations a une nouvelle fois été compliquée : les discussions n'avancent pas et plusieurs négociateurs ne cachent plus leur colère et leur désarroi. "On n'y arrive pas. C'est trop déséquilibré entre les pays du Nord et du Sud", confie ainsi le négociateur polonais. "Dans la nouvelle version du texte sortie jeudi, on a gardé les pires options et supprimé les meilleures", ajoute un expert.
Certains paragraphes supprimés, faute d'accord. L'espoir de limiter le réchauffement à deux degrés s'éloigne de plus en plus. Le paragraphe qui obligeait les Etats à se fixer des objectifs chiffrés pour limiter leurs émissions a en effet été supprimé, car beaucoup de pays ne veulent pas se voir imposer de tels objectifs. A tel point que cela semble désormais quasiment impossible d'arriver à un accord ambitieux. C'est en tout cas très mal parti.