C'était une première dans les rues de Madrid. En marge de la COP25, la jeune militante suédoise Greta Thunberg a emmené une marche pour le climat aux côtés de l'acteur Javier Bardem dans les rues de la capitale espagnole, avec pour objectif de faire pression sur les signataires de l'accord de Paris.
Toutes les générations réunies
C'est une manifestation convoquée par les jeunes qui a réuni toutes les générations pour une première véritable marche pour le climat à Madrid. Si jusqu'à présent l'Espagne n'était pas aussi sensible à ce sujet que les pays d'Europe du Nord, les Espagnols montrent que le vent est en train de changer. Arrivée par train depuis Lisbonne le jour même pour prendre la tête du cortège, Greta Thunberg a tenu à répondre à ses détracteurs : "Il y a des gens qui veulent que tout reste en l'état, le changement les inquiète. Or justement, nous les jeunes nous apportons ce changement. C'est pour cela qu'ils veulent nous faire taire".
"Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps" car "des gens souffrent ou meurent en raison de l'urgence climatique", a martelé la jeune militante suédoise. "Nous faisons grève depuis plus d'un an et globalement, rien n'a changé, la crise climatique est toujours ignorée par les gens au pouvoir", a-t-elle dénoncé. "Ce n'est pas une solution durable que des enfants manquent l'école" pour protester, "nous ne voulons pas continuer, nous aimerions des actions de la part des gens au pouvoir", a-t-elle renchéri.
Greta Thunberg, "une voix audible partout dans le monde"
Au-delà de la conviction, beaucoup de manifestants sont venus marcher aussi pour voir celle qui est devenue en quelques mois le symbole de la lutte contre le réchauffement climatique. "Elle est devenue une voix audible partout dans le monde, et sa présence attire l'attention des médias", confirme au micro d'Europe 1 Rebecca Armstrong. La militante écologiste affirme que les cris poussés par les manifestants sont "plus entendus" aux côtés de leur figure de proue.
Mais cela n'empêche pas ces militants d'être lucides sur la situation, et de craindre que cette COP25 ne soit pas à la hauteur des enjeux.