Les attentes étaient importantes. Après deux semaines de discussions, de négociations, les 200 pays réunis à la COP26 dont la France ont adopté un texte commun, le "pacte de Glasgow". Pourtant, les résultats de cette COP26 s'avèrent pour beaucoup décevants. "Je veux simplement dire à tous les délégués que je m'excuse pour la façon dont ce processus s'est déroulé, je suis profondément désolé", a déclaré Alok Sharma, le président britannique de la COP26.
Une décision prise au forceps
"Je comprends également la profonde déception, mais je pense que, comme vous l'avez noté, il est également vital que nous protégeons cet accord", a-t-il poursuivi, les larmes aux yeux. L'adoption définitive du texte est intervenue samedi, avec plus d'un jour de retard. En cause, une dernière ligne droite difficile qui s'est jouée entre les grandes puissances : les Américains et les Européens face à la Chine et l'Inde. Ces derniers ont modifié, à la dernière minute, une phrase clé sur la sortie du charbon. On ne parle plus donc que de simples réductions de cette énergie très polluante.
Pourtant, cette COP26 a été marquée par la signature d'un accord, notamment par la France, de mettre fin aux financements à l'étranger de projets d'exploitation d'énergies fossiles d'ici à la fin 2022.
Maintenir les objectifs de l'accord de Paris
La Commission européenne a, elle, estimé que le "pacte de Glasgow" adopté samedi par les 200 pays de la COP26 avait "maintenu en vie les objectifs de l'accord de Paris", c'est-à-dire limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. "Nous avons progressé dans la réalisation des trois objectifs que nous nous étions fixés au début de la COP26", a indiqué la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, citée dans un communiqué. "Cela nous rend confiants sur le fait que nous pouvons offrir à l'humanité un espace sûr et prospère sur cette planète. Mais il n'y aura pas de temps à perdre : un travail difficile nous attend encore", a ajouté la cheffe de l'exécutif européen.
La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, parle d'un sommet utile, avec un compromis qui fait avancer le débat climatique. "Il faut persévérer, car nous n'avons pas le choix", assure-t-elle.
Une opposition nord-sud
La conférence sur le climat a aussi été marquée par une défiance des pays du Sud à l'égard des pays du Nord auxquels ils demandaient de recevoir des financements pour les aider à faire face à un changement climatique qu’ils n’ont pas provoqué. Les 200 pays de la COP26 ont adopté samedi un accord pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, sans assurer de le contenir à 1,5°C ni répondre aux demandes d'aide des pays pauvres.