Corée du Nord : Kim dit qu'il utilisera l'arme atomique «sans hésiter» en cas d'attaque

© South Korea OUT / REPUBLIC OF KOREA OUT
  • Copié
avec AFP / Crédits photo : South Korea OUT / REPUBLIC OF KOREA OUT , modifié à
Une provocation de plus. Alors que la Corée du Sud a célébré le 1er octobre 2024 sa Journée des forces armées, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a une nouvelle fois rappelé qu'il n'hésiterait pas à utiliser l'arme nucléaire contre la Corée du Sud et ses alliés en cas d'attaque armée.

La Corée du Nord utilisera "sans hésiter" l'arme atomique en cas d'attaque par la Corée du Sud et les Etats-Unis, a annoncé son dirigeant Kim Jong Un dans des propos rapportés vendredi par l'agence officielle KCNA. Pyongyang "utilisera sans hésiter tous les moyens offensifs à sa disposition, y compris l'arme nucléaire" si "l'ennemi" attaque le pays au moyen de "forces armées", a souligné mercredi le dirigeant, dans un contexte de tensions avec Séoul.

Le président sud-coréen traité de "marionnette"

Kim Jong-Un a dans sa déclaration fait référence à l'alliance entre Séoul et Washington, principal allié militaire de la Corée du Sud. Cette dernière ne possède pas d'armes atomiques et compte sur la force de dissuasion de son partenaire américain. Les propos de Kim Jong-Un interviennent alors que la Corée du Sud vient de célébrer mardi sa Journée des forces armées. Le président Yoon Suk Yeol a affirmé à cette occasion que M. Kim s'exposerait à la "fin de son régime" en cas d'utilisation de l'arme nucléaire.

Il a menacé d'une "réponse résolue et écrasante" de son armée et de l'alliance Séoul-Washington. Des dizaines de milliers de militaires américains sont stationnés en Corée du Sud. Kim Jong-Un a, en réponse, qualifié Yoon Suk-Yeol, président sud-coréen, de "marionnette" et d'"homme anormal", selon KCNA.

Mi-septembre, la Corée du Nord a publié pour la première fois des images de ses installations d'enrichissement d'uranium, le dirigeant appelant une nouvelle fois à développer l'arsenal nucléaire du pays. Les relations entre les deux Corées traversent l'une de leurs périodes les plus tendues de ces dernières années. Pyongyang a notamment annoncé début août le déploiement de 250 lance-missiles à la frontière avec le Sud.