Le président américain Donald Trump a estimé mardi que les sanctions imposées à la Corée du Nord commençaient à avoir un impact, mettant en avant l'ouverture de son leader Kim Jong-Un en direction de Séoul. Les États-Unis sont d'ailleurs prêts à de nouvelles sanctions internationales si le pays procède à de nouveaux essais d'armement, a affirmé un peu plus tard l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley.
"L'homme-fusée veut maintenant parler à la Corée du Sud". "Les sanctions et les 'autres' pressions commencent à avoir un gros impact sur la Corée du Nord", a-t-il lancé sur Twitter. "L'homme-fusée veut maintenant parler à la Corée du Sud pour la première fois", a-t-il ajouté en utilisant un surnom dont il affuble régulièrement Kim Jong-Un. "Peut-être que c'est une bonne nouvelle, peut-être pas. Nous verrons !", a-t-il encore écrit.
Sanctions and “other” pressures are beginning to have a big impact on North Korea. Soldiers are dangerously fleeing to South Korea. Rocket man now wants to talk to South Korea for first time. Perhaps that is good news, perhaps not - we will see!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 janvier 2018
Séoul a proposé mardi de tenir des discussions à haut niveau avec Pyongyang le 9 janvier, saisissant la main tendue par Kim Jong-Un qui a appelé à des relations meilleures et évoqué une participation aux Jeux olympiques d'hiver en Corée du sud. Les derniers pourparlers bilatéraux, un échec, remontent à décembre 2015 et avaient mis face à face l'ancien conseiller sud-coréen à la sécurité nationale Kim Kwan-Jin et son homologue nord-coréen Hwang Pyong-So.
Washington prêt à de nouvelles sanctions. Malgré ces timides avancées, Washington ne compte pas pour autant s'arrêter là. "Nous entendons des informations selon lesquelles la Corée du Nord se prépare pour un nouvel essai de missile, j'espère que cela ne se produira pas", a déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley, lors d'une allocution devant des médias. "Si cela se produit, nous devrons ajouter de nouvelles mesures contre le régime nord-coréen", a-t-elle ajouté. "Le monde civilisé doit rester uni et vigilant face au développement d'un arsenal nucléaire par un État voyou", a-t-elle aussi fait valoir.
En 2017, l'ONU a adopté à trois reprises, à l'initiative des Etats-Unis, des trains de sanctions économiques sévères contre Pyongyang, touchant notamment les secteurs du pétrole, du fer, du charbon, de la pêche et du textile. Par ces sanctions, le Conseil de sécurité espère pouvoir faire venir la Corée du Nord à la table des négociations pour discuter de ses programmes d'armements nucléaire et conventionnel, jugés menaçants pour la planète. Pyongyang, qui se revendique comme un État doté de la bombe atomique, assure que ses programmes ont une vocation défensive et dissuasive.