Le président américain Donald Trump et le Premier ministre japonais Shinzo Abe ont jugé dimanche que le programme de missiles de la Corée du Nord représente une menace "sérieuse et grandissante", selon un communiqué de la Maison-Blanche.
"Une menace directe sérieuse et grandissante". Lors d'un entretien téléphonique portant sur le tir d'un missile intercontinental vendredi par Pyongyang, les deux dirigeants se sont entendus sur le fait que "la Corée du Nord représente une menace directe sérieuse et grandissante pour les États-Unis, le Japon, la République de Corée [Corée du Sud, ndlr] et d'autres pays proches et lointains", selon le communiqué.
Les deux dirigeants se sont engagés à "accroître la pression économique et diplomatique" sur Pyongyang et à "convaincre d'autres pays d'en faire de même", selon le communiqué. Donald Trump avait prévenu samedi qu'il ne permettrait plus à la Chine, qu'il presse de contenir les ambitions de son récalcitrant voisin, de "ne rien faire".
Un "sévère avertissement" à destination des États-Unis. La Corée du Nord, elle, a surenchéri dimanche en assurant qu'elle riposterait en cas de provocations militaires de Washington. Le test du missile intercontinental (ICBM) "est cette fois-ci destiné à envoyer un sévère avertissement aux États-Unis, qui multiplient les remarques insensées, agitent frénétiquement des sanctions et une campagne visant à faire pression" sur Pyongyang, a déclaré le ministère des Affaires étrangères nord-coréen.
L'ONU inutile dans ce dossier ? Pour autant, l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Nikki Haley, a jugé qu'il serait "inutile" de réunir en urgence le Conseil de sécurité de l'ONU dans ce dossier, étant donné que Pyongyang ne cesse de violer les résolutions de l'ONU. "En fait c'est pire que tout, car cela envoie le message au dictateur nord-coréen que la communauté internationale est réticente à le défier sérieusement", a-t-elle fait valoir.
Des démonstrations de forces américaines et sud-coréennes. Les États-Unis ont lancé dimanche, d'un avion cargo C17 au-dessus du pacifique, un missile qui a été intercepté par le système Thaad (Terminal High Altitude Area Defense) basé en Alaska, a précisé l'agence en charge de la lutte anti-missiles (MDA). De son côté, la Corée du Sud a annoncé, après le tir nord-coréen, qu'elle allait accélérer le déploiement du Thaad sur son territoire, s'attirant une sévère mise en garde de Pyongyang ainsi que de Pékin, qui y est farouchement opposé.