Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a appelé vendredi la communauté internationale à soutenir les "efforts d'unification" de la péninsule coréenne, à l'approche d'élections législatives dans le pays, alors que Pyongyang a décrit Séoul comme son "principal ennemi" cette année. Les relations entre les deux Corées sont au plus bas, au moment où Pyongyang accélère ses programmes de développement d'armes et que Séoul intensifie sa coopération militaire avec Washington et Tokyo.
"Nous devons nous rassembler sur un chemin qui mènera à terme à l'unification"
"Nos efforts d'unification doivent devenir une source d'espoir et un phare pour le peuple nord-coréen", a déclaré le président sud-coréen lors d'une cérémonie marquant l'anniversaire du soulèvement coréen de 1919 contre la domination coloniale japonaise. Le président sud-coréen, qui a maintenu une position ferme contre Pyongyang, a rarement abordé le sujet de l'unification depuis son entrée en fonction en 2022.
"Nous devons nous rassembler sur un chemin qui mènera à terme à l'unification" de la péninsule coréenne, a-t-il déclaré, soulignant que la communauté internationale "doit unir ses forces de manière responsable". Yoon Suk Yeol a estimé que le renforcement des liens avec Tokyo contribuait à contrer la menace militaire toujours croissante de la Corée du Nord.
Relations glaciales entre le Nord et le Sud
"La coopération en matière de sécurité entre les deux pays contre les menaces nucléaires et balistiques de la Corée du Nord a été encore renforcée", a-t-il déclaré, ajoutant que les deux pays "travaillaient ensemble pour surmonter le passé douloureux". Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a, lui, déclaré en décembre qu'il ne chercherait plus la réconciliation et la réunification avec le Sud, accusant Séoul et Washington d'avoir provoqué une "crise incontrôlable". Il a également fermé les agences chargées de promouvoir la réunification.
Cette année, la Corée du Nord a multiplié les essais de missiles de croisières et les exercices de tirs réels près de la frontière. Pyongyang a également décrit la Corée du Sud comme son "principal ennemi" et a menacé d'entrer en guerre pour toute violation même minime de son territoire. La Corée du Sud se prépare à des élections cruciales le 10 avril lors desquelles le Parti conservateur de Yoon Suk Yeol espère retrouver une majorité parlementaire pour la première fois depuis 2016.