En Italie, deux personnes sont mortes des suites du coronavirus. En deux jours, 79 nouveaux cas ont été détectés. Deux zones sont considérées comme des foyers de contaminations. Sauf dérogation particulière des autorités, il est désormais interdit d’y entrer ou d’en sortir jusqu’à nouvel ordre. Codogno, ville de 15.000 habitants de Lombardie, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Milan, est considérée comme le foyer de l’épidémie dans la péninsule.
Rues désertes, bars et magasins fermés. D’après des récits sur place, Codogno avait des allures samedi soir de ville fantôme. Seules quelques pharmacies et épiceries ont été autorisées à rester ouvertes. "Tous les centres commerciaux sont fermés. On ne peut plus quitter le village. Il n’y a pas l’armée, mais des policiers dans les environs qui vérifient que l’on ne sorte pas", rapporte à Europe 1 un habitant. "Je suis d’accord avec cette mesure, parce que les autorités essaient de limiter la diffusion du virus", ajoute-t-il.
Trois matches de foot annulés
Et pour endiguer sa propagation, comme Codogno, au moins neuf autres villes des alentours ont été placées à l’isolement pour les deux prochaines semaines. Cette mesure draconienne concerne au total près 50.000 personnes. Et sauf raison particulière, interdiction pour elles de circuler hors de la zone. C’est dans cette région du nord de l’Italie qu’une cinquantaine de nouveaux porteurs du coronavirus ont été identifiés ces derniers jours, pour la plupart contaminés par un homme de 38 ans, depuis hospitalisé en soins intensifs.
Fermeture des entreprises et des écoles, annulation d’événements culturels et sportifs, comme le report de trois matches de série A prévus dimanche, l’Italie multiplie les mesures pour éviter de connaitre une crise sanitaire similaire à celle de la Chine. De son côté, le Premier ministre Guiseppe Conte appelle les Italiens à ne pas céder à la panique et à faire confiance dans les mesures prises par les autorités sanitaires et politiques.