La "perle de l'Adriatique" se languit de ses admirateurs : Dubrovnik et son impressionnante forteresse du 16e siècle, sa muraille qui s'avance sur la mer et son dédale de rues étroites et escarpées pâtissent depuis trois mois du fort coup d'arrêt mis au tourisme européen par la crise du coronavirus et le confinement. Europe 1 a fait l'expérience d'un lieu inhabituellement déserté qui attend de retrouver son dynamisme.
À cette époque de l'année, normalement, les touristes de l'Europe et du monde entier se bousculent pour avancer. Mais là, tout sonne creux et les rideaux des magasins sont baissés. "Maintenant, nous avons la possibilité de profiter de la ville parce qu'il n'y a pas d'embouteillages ni de navires de croisière", se réjouit Toni, un habitant de la région qui redécouvre Dubrovnik avec son amie. "C'est bizarre. Nous sommes venus pour voir toutes les églises et après, nous allons monter sur les remparts et profiter de notre ville."
Des corridors pour les touristes
Si les locaux ont la chance de découvrir la beauté de la ville de Dubrovnik sans la foule habituelle, les autorités s'inquiètent : elles tentent d'établir des corridors d'accès pour attirer une clientèle étrangère, alors que la cité est séparée du reste du pays, dans lequel le tourisme représente 20% du PIB. Mais rien n'y fait. Ni les Croates ni les étrangers ne viennent jusqu'ici. Le pays attend donc avec impatience la réouverture des frontières européennes, prévue le 15 juin.