En Inde, la situation sanitaire continue de se détériorer jour après jour. 201.187 personnes sont mortes depuis le début de l'épidémie de coronavirus, tandis que les contaminations explosent, potentiellement en raison de l'apparition d'un nouveau variant, mais aussi de rassemblements de grande ampleur. Mais alors que la population est confrontée chaque jour aux images d'hôpitaux surchargés manquant de lits, de médicaments et d'oxygène, le gouvernement tente de faire taire les voix critiques sur sa gestion de la pandémie.
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Le week-end dernier, 52 personnalités et opposants qui critiquaient la gestion de la pandémie par le Premier ministre Narendra Modi ont ainsi vu leurs tweets supprimés au nom de la sécurité nationale, selon NDTV. Pour justifier cette censure, le gouvernement évoque un "risque d'incitation à la panique", ainsi que "l'utilisation d'images hors contexte, et le risque que ces messages perturbent son action face à la pandémie", écrit le New York Times, cité par Le Monde.
Des hôpitaux menacés de poursuites
Mardi, le Telegraph rapportait que le ministre de l'Uttar Pradesh, Yogi Adityanath, une figure du parti BJP, a déclaré que les hôpitaux qui réclament de l'oxygène participent à créer une panique et feront face à des contrôles de police.
Cette déclaration provoque l'indignation dans le pays, quand partout des patients meurent faute d'oxygène. Et l'homme n'en est pas à son coup d'essai, rappelle The Hindu. Le week-end dernier, il avait déclaré qu'aucun hôpital ne manquait de rien en Inde et que ceux qui prétendent le contraire doivent être poursuivis.