Vitrines caillassées, mobilier urbain détruit, tramways vandalisés, poubelles incendiées... plusieurs villes italiennes, notamment Milan et Turin, sont le théâtre de scènes parfois très violentes depuis que le gouvernement a annoncé, dimanche, de nouvelles restrictions sanitaires pour lutter contre la propagation du coronavirus. La fermeture des théâtres, cinémas et salles de sport pendant un mois, ainsi que celle des restaurants et bars à partir de 18 heures, ont été accueillies par une flambée de colère. Des milliers de manifestants sont descendus dans les deux grandes villes du Nord.
Sur certaines vidéos partagées sur les réseaux sociaux, on aperçoit ainsi des personnes encagoulées, certains criant "Liberté, liberté !" Face à ces violences, la police anti-émeute a été déployée et a riposté à coups de gaz lacrymogènes.
Colère des restaurateurs
Ces manifestations font écho aux protestations qui ont eu lieu ce week-end à Rome et à Naples. Des centaines des manifestants, principalement d'extrême-droite, avaient provoqué des heurts pour protester, à ce moment-là, contre un couvre-feu imposé à partir de 23 heures.
Mais ces rassemblements n'ont pas fait reculer les autorités, confrontées à une importante hausse des cas de Covid-19. Au contraire, les mesures ont été durcies depuis, avec notamment les bars et restaurants qui doivent désormais baisser le rideau dès 18 heures... d'où la colère des restaurateurs. Lundi, dans une petite ville du nord du pays, la police a dû intervenir auprès d'un gérant qui accueillait 90 convives en signe de résistance. Pour tenter d'apaiser ces tensions, le Premier ministre, Giuseppe Conte, doit présenter des mesures de soutien aux secteurs d'activités les plus touchés par ces mesures de restrictions.