Alors que l'Europe se claquemure pour limiter la propagation du coronavirus, la Chine, elle, commence à peine à lever les mesures de confinement dans certaines régions. Cela concerne encore très peu de Chinois. Des dizaines de millions d'habitants doivent encore respecter des mesures drastiques mais, surprise, nous raconte le journal chinois Global Times, les autorités constatent une hausse des demandes de divorce liée à cette décision. Ce qui interroge à l'heure où la France, elle, débute à peine son huis-clos.
A Xian, mégapole de plus de 8 millions d'habitants, les bureaux d'enregistrement de divorce ont été pris d'assaut dès leur réouverture. Des experts accusent "l'infodémie", terme barbare inventé par l'organisation mondiale de la santé, qui désigne le flot d'informations anxiogènes, vraies ou fausses partagées sur les réseaux sociaux. L'impact psychologique sur les couples serait dévastateur.
"Cela n'est évidemment pas impossible en France"
Mais Antoine Bondaz, spécialiste de la Chine tempère. La censure a réduit cet effet ? Non, la raison est évidente. "Ce qui est vraiment rappelé dans la presse chinoise, c'est que le confinement, sans comparaison avec ce qui est à Paris, Marseille ou Lyon, a accru les tensions du couple. Cela n'est évidemment pas impossible en France", explique-t-il.
Mais pour éviter de faire paniquer tous les couples après seulement une journée à la maison, la Chine a aussi ses particularités. Par exemple, le pic de divorce a lieu chaque année juste après le nouvel an chinois. Or c'était il y a un mois, en plein confinement.
Les habitants ne font la démarche que maintenant. Et puis l'enfermement est encore plus strict qu'en France. Par exemple, à Wuhan, les habitants ont l'interdiction de mettre un pied dehors, même pour leur course. Le ravitaillement se fait à domicile une fois par semaine.