Retour à la case départ de la pandémie ? Israël est devenu dimanche soir le premier pays fortement affecté par le coronavirus à réimposer un confinement national, d'au moins trois semaines, pour tenter juguler une seconde vague de contamination. "Aujourd'hui, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre un confinement strict de trois semaines avec l'option d'étendre cette mesure", a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'une allocution télévisée.
1.119 décès recensés pour une population de neuf millions d'habitants
Selon les données collectées par l'AFP, Israël est le deuxième pays au monde ayant enregistré le plus de cas de nouveau coronavirus par habitant au cours des deux dernières semaines après Bahreïn. A partir de la fin août, avec notamment la réouverture des écoles doublée de la tenue cet été de mariages rassemblant parfois des centaines de personnes, le taux d'infection est reparti à la hausse avec désormais au compteur 155.604 cas de Covid-19, dont 1.119 décès, pour une population de neuf millions d'habitants.
Un couvre-feu peu respecté
Face à cette hausse, les autorités avaient imposé la semaine dernière un couvre-feu à une quarantaine de villes du pays, notamment dans les secteurs arabes et juifs ultra-orthodoxes, ce qui n'a pas empêché le nombre de cas de progresser avec à la clé des hôpitaux et un personnel médical "débordés", a déclaré Benjamin Netanyahu.
Un confinement pendant les fêtes juives
A l'approche des fêtes juives, le pays a vécu les derniers jours sous le signe d'un débat, parfois intense, entre tenants d'un "seger khelki" et autres d'un "seger clali", soit entre défenseurs d'un confinement partiel ou général. Le gouvernement a opté non seulement pour la seconde option, mais a étendu la mesure sur au moins trois semaines, pendant toutes les fêtes juives, pour tenter de limiter la propagation du Covid-19 au moment où les familles se rassemblent et les fidèles se retrouvent dans les synagogues.
"Notre but est de stopper la hausse", a déclaré Benjamin Netanyahu, avec un tableau de données pour dire aux Israéliens, dont des milliers ont manifesté ces dernières semaines contre la gestion de la pandémie par le gouvernement, que l'économie du pays avait moins souffert de la Covid-19 que celles de la France, de l'Allemagne ou du Royaume-Uni.