Coronavirus : l'Allemagne en verrouillage renforcé pour cinq jours à Pâques

Allemagne, Berlin, Covid-19, coronavirus
L'Allemagne prolonge de nombreuses restrictions contre le coronavirus jusqu'au 18 avril. © DAVID GANNON / AFP
  • Copié
avec AFP
Affirmant que l'Allemagne traversait une "nouvelle pandémie", la chancelière Angela Merkel a annoncé mardi la réactivation de nombreuses mesures restrictives contre le coronavirus. Le week-end de Pâques du 1er au 5 avril sera quasiment confiné.

La plupart des magasins seront fermés et les offices religieux annulés le week-end de Pâques, du 1er au 5 avril dans le cadre d'une période de restrictions renforcées pour stopper la hausse des infections au Covid-19, a annoncé mardi Angela Merkel. Les rassemblements, comme la restauration en plein air, seront interdits du 1er au 5 avril. Seuls les magasins d'alimentation pourront ouvrir le 3 avril.

 

Par ailleurs, nombre de restrictions en vigueur depuis fin 2020, comme les limitations de réunions privées, les fermetures des équipements culturels et de loisir, sont prolongées jusqu'au 18 avril, a également annoncé la dirigeante allemande. "La situation est grave. Le nombre de cas augmente de manière exponentielle et les lits de soins intensifs se remplissent à nouveau", a prévenu la chancelière lors d'une conférence de presse à l'issue d'une négociation de près de 12 heures avec les États-régions.

Elle a décrit une "hausse exponentielle" de l’épidémie, provoquée par le variant britannique. L'Allemagne subit une "nouvelle pandémie (...) clairement plus létale, clairement plus infectieuse, et plus longtemps contagieuse", a-t-elle mis en garde.

 

L'hypothèse du couvre-feu écartée

Le dispositif de "freinage d'urgence" négocié début mars et qui prévoit le retour des restrictions supprimées au début du mois lorsque le taux d'incidence dépasse 100 pour 100.000 personnes sur sept jours va être actionné, a aussi prévenu Angela Merkel. L'hypothèse de couvre-feux locaux a en revanche été écartée, tout comme les fermetures d'écoles. Les cours avaient déjà été interrompus de décembre à février et nombre d'élèves n'ont toujours pas repris le chemin de l'école ou ne suivent les enseignements qu'un jour sur deux.

Gouvernement et régions tablent en outre sur une montée en puissance de la campagne de vaccination, qui peine à atteindre un rythme de croisière. "Nous sommes dans une course à la vaccination, qui doit être effective le plus rapidement possible", a prévenu la chancelière. Le taux d'incidence atteignait lundi 107,3 cas pour 100.000 personnes, avec plus de 7.700 nouveaux cas et 50 décès signalés.