Le bilan de l'épidémie de pneumonie virale est monté lundi à 1.770 morts en Chine continentale, selon des chiffres officiels publiés lundi qui confirment une décrue, même si l'Organisation mondiale de la santé a averti que la propagation du coronavirus reste "impossible à prévoir".
Des experts internationaux dépêchés à Pékin par l'OMS ont commencé à discuter avec leurs homologues chinois. "Nous avons hâte que cette collaboration importante et vitale contribue aux connaissances mondiales sur l'épidémie de #COVID19", a estimé le chef de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus dimanche soir sur Twitter.
Together, we are facing #COVID19 & we must use the window of opportunity to intensify our preparedness for it.
— Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) February 16, 2020
And more than ever it’s time to let science & evidence lead policy. If we don’t, we are headed down a dark path that leads nowhere but division and disharmony. #MSC2020
Un ralentissement du nombre quotidien de décès
Cette rencontre intervient alors que le bilan de l'épidémie de pneumonie virale Covid-19 s'est encore alourdi en Chine continentale avec désormais 1.770 morts, pour la plupart dans la province du Hubei (centre), selon des chiffres officiels publiés lundi. Ce chiffre confirme un ralentissement du nombre quotidien de nouveaux décès (105 lundi contre 142 dimanche et 143 samedi). De plus, le nombre de nouveaux cas recensés en dehors du Hubei était de seulement 115 lundi, contre près de 450 une semaine plus tôt.
"Ne pas souffler sur les braises de l'hystérie"
Un haut responsable chinois a estimé que son pays était en train de maîtriser l'épidémie : "On peut déjà constater l'effet des mesures de contrôle et de prévention de l'épidémie dans différentes parties du pays", s'est félicité le porte-parole du ministère chinois de la Santé, Mi Feng. En dehors de la Chine continentale où au moins 70.500 personnes ont été infectées, près de 600 cas de contamination par l'épidémie du coronavirus ont été confirmés dans une trentaine de pays du monde.
En visite au Pakistan, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit confiant que "l'effort gigantesque" consenti par la Chine "permettra le recul progressif de la maladie". Mais le chef de l'OMS a averti de son côté qu'il était "impossible de prévoir quelle direction l'épidémie prendra". "Nous demandons à tous les gouvernements, toutes les sociétés et tous les organismes de presse de travailler avec nous pour déclencher le niveau d'alarme idoine sans souffler sur les braises de l'hystérie", a-t-il lancé à la conférence de Munich sur la Sécurité.