L’économie reprend progressivement en Chine. Une entreprise sur deux a déjà rouvert à Pékin. A Wuhan, ville d'où est partie l'épidémie de coronavirus, elles sont autorisées à rouvrir dès mercredi. Sauf que les autorités chinoises n'ont finalement pas donné leur vert. Les autorisations seront distribuées au goutte jusqu'à la fin du mois. Celles qui produisent des biens et services de première nécessité peuvent redémarrer sans délai, a annoncé le gouvernement provincial du Hubei (centre), dont dépend la municipalité. Dans cette catégorie figurent notamment les entreprises médicales (équipements, médicaments), les services publics (fourniture de gaz, d'électricité, de chauffage), l'alimentation (supermarchés, ventes de fruits, légumes, viandes, oeufs) ou la production agricole (semences, engrais, pesticides).
Renault et PSA se préparent à rouvrir. Certains groupes ont déjà obtenu des dérogations. C'est le cas de Plastic omnium, par exemple, qui a pu rouvrir dès lundi l'une de ses trois usines sur place. Fabriquant des réservoirs d'essence l'usine tourne toutefois au ralenti puisque la plupart des usines de production de voitures sont toujours à l’arrêt. Suez, chargé du tri et de la revalorisation des déchets des sites de production d'automobiles, a également repris son activité.
L'usine de Renault table plutôt sur reprise autour du 16 mars, et PSA espère rouvrir ses trois usines à partir du 20 mars. Il n'y a a toutefois pas d'urgence pour les deux marques françaises, puisque leurs usines de Wuhan servent uniquement à alimenter le marché local. Et rares sont encore les habitants de Wuhan à avoir la tête à changer de voiture.