Le coronavirus a fait un premier mort aux Etats-Unis, annoncé samedi, et poursuit sa progression dans le monde, particulièrement en Corée du Sud et en Europe, la France devenant un nouveau foyer derrière l'Italie. C'est un homme d'une cinquantaine d'années qui a succombé au virus dans l'Etat de Washington. Un Américain était déjà mort début février des suites du Covid-19, mais à Wuhan, en Chine.
L'épidémie s'approche des 3.000 morts pour plus de 86.000 cas dans une soixantaine de pays, dont près de 80.000 cas pour 2.870 décès en Chine, selon le dernier point fait dimanche. La Corée du Sud, deuxième pays le plus touché après la Chine, où l'épidémie s'est déclarée en décembre, a recensé dimanche 376 cas supplémentaires, pour un total de 3.526 contaminations, dont 17 morts. Autre signe inquiétant, la Corée du Sud a enregistré son premier cas de recontamination : une femme de 73 ans testée positive au virus après en avoir guéri.
Premier mort en Australie
Si en Chine, le nombre de contaminations a globalement diminué grâce aux mesures de quarantaine visant plus de 50 millions de personnes, d'autres pays deviennent à leur tour des sources régionales de propagation du Covid-19, au premier rang desquels la Corée du Sud, l'Italie et l'Iran. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait porté vendredi à "très élevé" le niveau de la menace et appelé tous les pays encore épargnés à se préparer à l'arrivée du Covid-19. Elle a averti que se croire à l'abri de la maladie serait une "erreur fatale". La mise en garde est confortée par les annonces quotidiennes de nouveaux pays ou régions affectés. L'Australie a connu sa première victime : un ancien passager du paquebot Diamond Princess, qui avait été mis en quarantaine au large du Japon.
Une semaine noire pour la Bourse de New York
Aux Etats-Unis, outre ce premier décès, 21 cas ont été recensés (auxquels s'ajoutent 47 malades rapatriés dans le pays). Plusieurs patients diagnostiqués ces derniers jours n'avaient aucun lien connu avec un foyer de l'épidémie, ce qui laisse penser que la maladie se propage sur le sol américain. Le président Donald Trump a annoncé qu'il recevrait lundi à la Maison Blanche des représentants des grands groupes pharmaceutiques pour évoquer la gestion de l'épidémie.
A New York, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a affirmé que ce n'était "pas le moment de paniquer, mais de se préparer pleinement" à contenir la propagation du coronavirus. Dans cette incertitude, la Bourse de New York a connu une semaine noire, avec un Dow Jones en baisse de plus de 12% sur les cinq derniers jours, tandis qu'en Chine, l'activité manufacturière est tombée en février à son plus bas niveau jamais enregistré.
Toutefois, une donnée est encourageante sur le plan médical : sur plus de 85.000 personnes contaminées dans le monde, près de 40.000 sont déjà guéries, selon un décompte effectué par l'Université Johns Hopkins, aux Etats-Unis, qui compile des informations de l'OMS et des autorités sanitaires de chaque pays.
Une carte en temps réel pour voir l'évolution du coronavirus
Mise au point par des chercheurs de l’université américaine Johns-Hopkins, une carte répertorie tous les cas confirmés de Covid-19 à travers la planète, mais aussi ceux suspectés, en temps réel. Mais elle est également accompagnée de plusieurs compteurs qui informent sur le nombre de victimes... et de personnes guéries.