À l'heure où l'opinion publique s'interroge sur la capacité de Paris à mener correctement la gestion des Jeux olympiques 2024, un exemple ne doit surtout pas être suivi : celui des Jeux de Tokyo de 2021. Depuis la cérémonie de clôture, ils ont basculé de la rubrique sportive à la chronique judiciaire car ils sont éclaboussés par un double scandale : à la fois de corruption à grande échelle et de favoritisme. L'affaire fait la Une des journaux de télévisions japonais à longueur de journée. L'organisateur est accusé d'avoir reçu des centaines de millions de yens de pots-de-vin par des entreprises en échange de leur désignation comme sponsor officiel de l'événement.
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"C'est vraiment la double peine"
Ces révélations en cascade mettent évidemment les Japonais en colère. "Les athlètes ont tout donné pour ces Jeux dont l'image est souillée à jamais par ce scandale. C'est terrible !", explique une Japonaise en colère au micro d'Europe 1. "On découvre trop bien tout cela maintenant. À l'époque, personne n'a rien vu, à moins que tout le monde avait les yeux fermés", détaille un autre citoyen. "C'est vraiment la double peine. Des gens sans scrupules s'en sont mis plein les poches pendant ces Jeux qui, en plus, nous ont coûté les yeux de la tête", ajoute un autre.
Embarras du côté du CIO
La facture avoisine les 13 milliards d'euros pour les Jeux olympiques de Tokyo. Ce sont les JO les plus chers de l'histoire olympique. Les contribuables japonais n'ont pas fini de les payer puisque la plupart des infrastructures sportives construites pour les Jeux affichent un déficit d'exploitation colossal. Ces structures sont immenses et leur location coûte cher. Elles n'intéressent donc pas les organisateurs d'événements sportifs, surtout depuis les restrictions sanitaires liées au Covid-19.
Le CIO, Comité international olympique, est très embarrassé par ce double scandale à la fois judiciaire et budgétaire.
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Le Japon faisait figure de favori pour l'organisation des Jeux d'hiver de 2030. Sauf que les Japonais ne sont plus demandeurs et ne veulent plus entendre parler des JO. Le CIO a reporté la désignation de la ville hôte des Jeux de 2030 dans l'espoir que le scandale à propos des J.O de Tokyo se tasse. En attendant, de nombreux champions olympiques refusent de participer aux campagnes de promotion pour cette candidature japonaise pour 2023. Ils ne souhaitent plus que leur nom ou leurs images soient associés à ce dossier si impopulaire.