Des centaines de personnes, dont certaines arboraient des symboles nazis, ont manifesté samedi au Costa Rica pour rejeter les migrants nicaraguayens auxquels ils ont tenté de s'attaquer, a déclaré le ministre de la Sécurité. Des violences ont eu lieu quand des manifestants ont cherché à s'en prendre à des Nicaraguayens rassemblés dans un parc du centre-ville de San José, se heurtant à la police, a indiqué le ministre, Michael Soto.
Plusieurs personnes légèrement blessées. Les manifestants, certains portant des croix gammées et des drapeaux du Costa Rica, ont lancé des cris hostiles et des insultes contre les Nicaraguayens regroupés dans le parc de la Merced, a déclaré Michael Soto. La police a procédé à des interpellations et plusieurs des personnes arrêtées avaient des antécédents criminels, selon le ministre. Quelques personnes ont été légèrement blessées.
"Les discours de haine doivent être éradiqués dans ce pays." "La manifestation a pris une forme qui ne correspond en rien aux valeurs nationales, les discours de haine et les appels à la haine et à la violence doivent être éradiqués de ce pays", a déclaré à la presse le ministre de la Communication, Juan Carlos Mendoza. Michael Soto a fait savoir que le parc resterait fermé temporairement et sous la garde de la police le temps que le climat s'apaise.
Des fausses nouvelles diffusées sur les réseaux sociaux. Le ministre a précisé que les manifestants étaient entrés en contact via les réseaux sociaux, sur lesquels ont circulé de fausses nouvelles destinées à entretenir des sentiments xénophobes contre les migrants nicaraguayens, par exemple en leur imputant des actes criminels. Selon le gouvernement, environ 23.000 Nicaraguayens ont trouvé refuge au Costa Rica. Le pays a sollicité l'assistance de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), deux instances de l'ONU, pour faire face à l'afflux des Nicaraguayens, qui fuient la crise politique et économique dans leur pays.
Des camps de réfugiés vénézuéliens au Brésil attaqués. "L'OIM appelle à un dialogue ouvert, pacifique et respectueux des droits entre ceux qui manifestent, le gouvernement du Costa Rica et les migrants", a déclaré Roland de Wilde, chef de la mission locale de l'OIM. Au Brésil, des camps de réfugiés vénézuéliens ont été attaqués, incendiés et en partie détruits samedi par les voisins en colère dans une ville du nord du pays.